publié le : 15.01.18
Devant l'ensemble des acteurs de la protection de l'enfance réunies ce jour, Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, a présenté ses orientations et priorités en matière de protection de l'enfance.
La ministre a annoncé les sujets sur lesquels elle concentrera son action pour les années à venir:
- La lutte contre toutes les violences faites aux enfants et un meilleur repérage de ces violences;
- L'accent mis sur la prévention afin d'anticiper les difficultés et les ruptures dans la vie des enfants et des familles ;
- La question de l'accompagnement des jeunes adultes à la sortie de l'aide sociale à l'enfance ;
- L'accès aux soins des enfants pris en charge au titre de l'aide sociale à l'enfance.
La stratégie nationale de protection de l'enfance et de l'adolescence sera présentée en mai 2018 au Premier ministre et au Président de la République. Elle s'inscrira pleinement dans le cadre de la loi du 14 mars 2016 et dans le suivi des recommandations du Comité des droits de l'enfant de l'ONU. Cette stratégie devra en outre être articulée avec la stratégie interministérielle de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes également portée par la ministre des solidarités et de la santé.
Agnès Buzyn a par ailleurs rappelé sa vigilance particulière sur le sujet des mineurs non accompagnés et la nécessité d'offrir un accueil digne à ces enfants en besoin manifeste de protection.
Contact presse :
Cabinet d'Agnès Buzyn : sec.presse.solidarites-sante@sante.gouv.fr – 01 40 56 60 60
Communiqué de presse :
http://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/la-ministre-des-solidarites-et-de-la-sante-agnes-buzyn-annonce-le-lancement-d
DNA 22/03/2017
Réseaux sociaux
Le Challenge de la baleine bleue : une dizaine de signalements dans les collèges en Alsace
Une dizaine de collégiens de l'académie de Strasbourg seraient entrés dans le processus morbide du Blue Whale Challenge. Une mise en garde a été adressée à tous les chefs d'établissement des collèges et lycées.
Lancé il y a deux ans en Russie, le Blue Whale Challenge (challenge de la baleine bleue) est un jeu morbide qui circule actuellement sur nos réseaux sociaux. Il consiste à effectuer en 50 jours une liste de 50 défis qui évoluent jusqu'au défi ultime : le suicide.
Au départ, les défis sont plus inquiétants que dangereux, comme écouter une chanson triste à trois ou quatre heures du matin. Puis ils deviennent de plus en plus violents. « Le parrain » qui pilote le jeu demande assez rapidement à sa victime de se scarifier des symboles, dont celui de la baleine bleue ( blue whale en anglais). Le jeu s'achève avec le cinquantième et dernier défi : se donner la mort. Comme le ferait une baleine bleue, qui, selon la légende, est capable de se suicider en s'échouant volontairement sur une plage. D'où le nom du challenge.
En Alsace, une dizaine de collégiens seraient entrés dans ce processus, ou auraient voulu s'inscrire au jeu, indique Lucie Pitiot, proviseure chargée de la vie scolaire au rectorat de Strasbourg. « C'est inquiétant, car ce challenge relève du même mécanisme d'emprise que pour les phénomènes sectaires ou la radicalisation. Il favorise la désocialisation avec des étapes qui deviennent de plus en plus en dangereuses. Le parrain, qui menace de révéler des secrets si le jeu n'est pas poursuivi jusqu'à son terme, exerce une pression importante sur ses victimes », remarque la proviseure chargée de la vie scolaire.
Les collégiens ont été repérés par leur entourage, par la famille, par des camarades de classe qui ont eu connaissance des intentions des “joueurs”. « Il existe également des signes avant-coureurs, comme le repli sur soi », souligne Lucie Pitiot.
Deux cas de scarification
Les premiers cas ont été signalés par des chefs d'établissement du Haut-Rhin les 7 et 8 mars derniers, puis deux cas de scarification ont été découverts la semaine suivante, dans le Haut-Rhin, puis dans le Bas-Rhin. Un collégien a été pris en charge par l'association SEPIA (Suicide écoute prévention intervention auprès des adolescents) de Colmar.
Ce jeu touche principalement les collégiens. « Les coeurs de cible sont les 12 - 15 ans. Les lycéens ont plus de recul, plus de maturité et ont lancé des contre-feux sur les réseaux », remarque Lucie Pitiot.
Des consignes de vigilance ont été adressées par le rectorat à tous les chefs d'établissement de l'académie et à l'ensemble des assistantes sociales et infirmières. L'information a été transmise aux professeurs, aux associations de parents d'élèves, voire dans certains établissements à tous les parents. « Mais ce n'est pas systématique. Chaque établissement fait son information. Il ne s'agit pas de créer une psychose, mais d'informer en appelant à la vigilance », précise la proviseure. Dans tous les cas, ce jeu se propage inexorablement. « C'est un phénomène viral du point de vue de la notoriété. »
Pour le contrer, Lucie Pitiot a demandé aux chefs d'établissement de faire remonter systématiquement les signalements jusqu'au rectorat avec l'objectif de saisir les autorités judiciaires en collaboration avec les familles. « Quand ce phénomène est repéré, il doit faire l'objet d'une transmission au parquet. Nous sommes dans l'incitation au suicide, cela relève des crimes et délits. »
J.F.C.
Lien :
www.dna.fr/faits-divers/2017/03/22/blue-whale-challenge-une-dizaine-de-signalements-dans-les-colleges
Communiqué de presse UNAF n°3
Protéger les enfants des écrans, de tous les écrans
23/02/2017
En clôture de la semaine de sensibilisation aux dangers des écrans portée par la Ministre des familles et dont l'UNAF est partenaire à travers le dispositif PédaGoJeux, il est nécessaire de replacer le rôle de chacun dans cette mission de protection : parents, pouvoirs publics et professionnels…
Une mobilisation pour protéger les enfants face aux écrans
L'UNAF se réjouit que la question de la protection des enfants face aux écrans soit ainsi abordée de façon globale à travers toutes les pratiques (tv, jeux, ordinateurs, smartphone…). Pour l'UNAF, il est tout à fait pertinent de sensibiliser les parents dès le plus jeune âge de leur enfant. Cette démarche globale, préventive et positive, s'inscrit d'ailleurs pleinement dans la philosophie et les actions de l'UNAF. Cette campagne de sensibilisation a le mérite à la fois de soutenir les parents dans leur rôle éducatif et aussi de mobiliser les différents acteurs en responsabilité : Gouvernement, CNIL, CSA. Pour aller plus loin, c'est plus largement la société civile et tous les professionnels qui devraient collectivement se mobiliser pour protéger les enfants face aux écrans : associations, fournisseurs d'accès, producteurs audiovisuels, éditeurs de services…
Le cinéma aussi doit être concerné
Devant les films aussi les enfants doivent être protégés ! Or le récent décret modifiant les critères de classification des films fragilise cette protection. En effet, jusqu'alors la présence de scènes de sexe non simulées ou de très grande violence automatisait une classification en moins de 18 ans. Désormais, ces critères factuels ont été remplacés par des considérations plus sujettes à interprétation. Ce flou risque encore davantage d'éloigner les débats de l'objectif de protection des enfants vers d'autres intérêts, essentiellement financiers : impact de la classification sur la distribution en salle, sur la diffusion télé, sur la publicité. L'UNAF regrette vivement que ces considérations aient pris le pas sur la protection des enfants et réaffirme que la protection des mineurs doit être le seul objectif de la commission de classification des films. Dans les débats, la qualité artistique ou esthétique d'un film ne peut justifier un moindre degré de protection des enfants. Elle attend du prochain président de la Commission et de l'ensemble de ses membres, dont les représentants des ministères, qu'ils s'engagent à garantir cette protection des enfants et des jeunes.
Les écrans ont envahi la sphère familiale en exposant les enfants à de nouveaux dangers… pour mieux aider les parents à les protéger, c'est l'ensemble des acteurs publics, privés et agents économiques qui doivent prendre leur responsabilité.
Strasbourg - Bilan de la réforme des rythmes scolaires
Un goût « d'inachevé »
Accouchée dans la douleur, la réforme des rythmes scolaires est mise en oeuvre depuis septembre 2014 à Strasbourg. Elle permet à 9 900 enfants de pratiquer une activité gratuitement, à raison d'une heure trente par semaine.
On se souvient de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires, en 2014. Il fut difficile d'atteindre un consensus sur cette mesure, appliquée avec plus ou moins d'entrain selon les villes.
Au total, 67 % des enfants strasbourgeois scolarisés dans la seconde partie du premier cycle sont inscrits aux activités éducatives gratuites. Ce qui laisse un tiers des élèves hors du dispositif, et fait dire à l'adjointe au maire de Strasbourg chargée de l'éducation Françoise Buffet que la réforme a un goût d'inachevé : « La limite de l'exercice tient au caractère non obligatoire des activités ». Il n'y a pas vraiment de quartiers moins participatifs que d'autres. La pratique de certaines activités peut dépendre de la présence ou non, à proximité de l'école, des équipements nécessaires.
Il manque encore manifestement une étude poussée sur les raisons pour lesquelles les enfants choisissent de s'inscrire ou non aux activités éducatives d'après école. De même, une étude poussée de l'impact local de la réforme sur l'acquisition des savoirs fait toujours défaut.
P.Séjournet
DNA 21/01/2017
Violences - De la cour de récré aux smartphones
L'école face au fléau du cyberharcèlement
Le ministère de l'Education nationale organise aujourd'hui la deuxième Journée annuelle contre le harcèlement. L'accent est mis sur les cyberviolences diffusées par les réseaux sociaux notamment.
DNA 03/11/2016
www.dna.fr/education/2016/11/03/l-ecole-face-au-fleau-du-cyberharcelement
Sur le site de l'Education Nationale :
Journée nationale "Non au harcèlement" - jeudi 3 novembre 2016
Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a tenu une conférence de presse de présentation de la 2e journée nationale "Non au harcèlement" consacrée au thème du cyberharcèlement, lors de laquelle l'équipe de Rose Carpet a par ailleurs dévoilé le nouveau spot de sensibilisation.
- Communiqué de presse
- Spot de sensibilisation « Non au harcèlement - Liker, c'est déjà harceler » par EducationFrance
- Dossier "Journée nationale Non au harcèlement - jeudi 3 novembre 2016"
- Guide de prévention des cyberviolences en milieu scolaire
www.education.gouv.fr/cid108422/journee-nationale-non-au-harcelement.html
Site Non au harcèlement :
www.nonauharcelement.education.gouv.fr
Numéro verts :
N° VERT « NON AU HARCÈLEMENT» : 3020
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h (sauf les jours fériés)
Si le harcèlement a lieu sur internet :
N° VERT « NET ÉCOUTE » : 0800 200 000
Gratuit, anonyme, confidentiel et ouvert du lundi au vendredi de 9h à 19h
À l'issue du baptême de l'académie de la petite enfance, Marcel Rufo a donné une conférence en conseillant aux parents d'arrêter d'angoisser leurs enfants. |